Le Dr Marc Saudan est spécialisé dans les traitements chirurgicaux de la hanche et du genou. Co-fondateur de La Colline Centre de la Hanche et du Genou, cela fait 15 ans qu’il consulte et opère à Hirslanden Clinique La Colline. Il nous livre ici ses réponses à nos 3 questions, teintées d’empathie et de la volonté de toujours améliorer les techniques opératoires afin d’aider les patients à retrouver leur mobilité et un bien-être au quotidien.
Pourquoi avez-vous choisi d’être chirurgien et de vous spécialiser en orthopédie ?
Au début de ma formation universitaire, j’ai entrepris des études d’ingénieur. Cependant, un proche étant touché par la maladie, j’ai décidé de me réorienter en médecine. Au moment de choisir ma spécialisation, l’orthopédie s’est présentée à moi comme une évidence, se rapprochant le plus de mes aspirations. Je me suis passionné pour cette spécialité qui me permet à la fois de comprendre et d’influer sur la mécanique du corps et ses articulations.
Comment concrètement votre travail influence-t-il votre vie de tous les jours ?
La chirurgie orthopédique est extrêmement gratifiante. Elle permet aux patients de retrouver leur autonomie fonctionnelle ainsi qu’une indépendance dans leur quotidien. En tant que chirurgien, je suis très satisfait de permettre à mes patients de reprendre le contrôle de leur mobilité grâce à la chirurgie. Cependant, le contexte pandémique de la Covid-19 ne facilite pas mon activité.
En effet, les patients sont inquiets, montrent de la réticence à consulter, ce qui retarde leur prise en charge et altère considérablement leur qualité de vie. Avec le facteur aggravant de l’âge, ils s’affaiblissent de plus en plus. Mon rôle consiste actuellement à les rassurer et leur montrer que les structures de soins se sont adaptées pour leur sécurité sanitaire, afin de pouvoir leur redonner leur autonomie fonctionnelle en dépit de ce contexte tendu.
Quel est votre plus grand défi dans votre profession ?
La chirurgie orthopédique, et notamment prothétique, bénéficie énormément de l’évolution technologique. L’ouverture aux technologies de pointe est essentielle dans ma profession et je me tiens constamment informé des innovations technologiques. Je me suis d’ailleurs récemment intéressé plus précisément à l’assistance robotique, qui permet d’assister et affiner les gestes en salle d’opération.
En effet, même si les connaissances des techniques opératoires sont primordiales, l’assistance robotique apporte une aide supplémentaire. Dans le cas de la chirurgie prothétique, l’apparition de la navigation assistée peut se comparer au GPS dans notre vie quotidienne : il n’est pas nécessaire d’avoir un GPS pour retrouver l’adresse correcte. Cependant, l’utilité de ce système fait que même des chauffeurs de taxi l’utilisent pour gagner du temps. La chirurgie avec assistance robotisée tendra probablement à être équivalente à une conduite autonome, nécessitant toujours le contrôle du chirurgien, mais lui permettra d’être plus régulier dans ses pratiques.
Propos recueillis par Julie Landaut.