Docteur Héloïse Emond est neurologue FMH, titulaire de formations approfondies en psycho-gériatrie et en neuro-rééducation. Installée à Genève depuis juin 2012, elle exerce dans son cabinet de neurologie, neuropsychologie et neurorééducation et au sein de Hirslanden Clinique La Colline. À l’occasion de la semaine du cerveau, découvrez son portrait au travers de notre interview « 3 questions à ».
Pourquoi avez-vous choisi d’être médecin et de vous spécialiser en neurologie ?
Toute petite j’ai été fascinée par la médecine notamment par la chirurgienne ophtalmologue qui m’a opérée lorsque j’étais enfant. C’était une femme très élégante, compétente, et accessible, une idée nouvelle de la médecine. J’étais aussi attirée par ces études réputées difficiles, et qui se sont révélées passionnantes, avec une excellente ambiance universitaire.
Je me suis découvert un attrait toujours renouvelé pour la neurologie générale et la neurologie comportementale. C’est une spécialité qui fait la part belle au raisonnement clinique, à cheval entre la médecine interne et la psychiatrie, qui implique d’aimer les prises en charge chroniques, mais de garder une bonne dose de pragmatisme pour les situations d’urgence. Il y a un côté un peu « old school » qui me convient tout à fait. En même temps, les traitements ont singulièrement évolué pour les maladies neurologiques ces 20 dernières années.
Comment, concrètement, votre travail influence-t-il votre vie de tous les jours ?
La médecine est un métier humaniste, et j’assure pour la majorité de mes patients un suivi à plus ou moins long terme qui implique un échange d’expériences de vie, évidemment enrichissant.
J’ai choisi volontairement une organisation multi-sites : consultations cliniques et techniques (ENMG, EEG) dans mon cabinet de neurologie, neuropsychologie et neurorééducation, avis pour les patients hospitalisés et pour les urgences de Hirslanden clinique la Colline, activité de médecin consultant aux HUG et expertises neurologiques dans un centre d’expertises.
Depuis juin 2020, nous avons également réactivé avec des collègues neurologues installés en ville une garde de neurologie pour anticiper les développements de Hirslanden clinique des Grangettes.
Cela implique un bon agenda et de la tolérance de la part de l’entourage familial, mais Genève est une petite ville et tout se situe dans un mouchoir de poche !
Quel est votre plus grand défi dans votre profession ?
À mon sens, éviter la routine d’un cabinet. C’est pour cette raison qu’en lançant mon activité indépendante en 2012 j’ai choisi de m’associer à des neuropsychologues et logopédistes, et de fragmenter la semaine en plusieurs activités, quitte à paraître parfois un peu échevelée sur mon vélo. Il y a toujours une observation d’équipe hospitalière, une question d’urgentiste ou un paragraphe d’expertise qui pousse à la réflexion, et va alimenter une formation continue. Cela donne un caractère très positif à ce défi.
Propos recueillis par Julie Jean