Ancien médecin adjoint des HUG, le docteur Romain Bréguet a poursuivi pendant 15 ans une carrière clinique et académique au sein du service public universitaire avant de rejoindre récemment l’équipe de radiologie de Hirslanden Clinique des Grangettes. Il nous livre avec spontanéité ses réponses à nos 3 questions.
Pourquoi avez-vous décidé d’être médecin radiologue et de vous spécialiser en radiologie interventionnelle ?
Comme tous les intuitifs, je prends souvent des décisions dans la vie de manière spontanée, sans vraiment savoir pourquoi (rire). Mais avec un peu de recul, cette décision n’était pas sans fondement. Je peux dire aujourd’hui que cette profession réunit pour moi plusieurs domaines que j’apprécie tout particulièrement. La science bien sûr, mais aussi le contact social et parfois même, la philosophie. Quant à la radiologie interventionnelle, c’est son côté innovant et technologique, tourné vers le futur qui m’a attiré. Je voyais dans cette spécialité la possibilité de faire mieux et d’être plus performant dans les traitements et la prise en charge des patients.
Comment votre travail influence-t-il votre vie de tous les jours?
Je pense que de ce point de vue, la médecine est un cas à part. Est-ce positif ou négatif? C’est une question que je me pose encore aujourd’hui (rire).
En effet, la médecine prend toute votre vie, en temps et en énergie. Vous pouvez traverser d’énormes écarts émotionnels allant de la satisfaction la plus intense à l’abattement le plus total. Mais c’est aussi un métier qui donne un sens à sa vie et c’est probablement ça le plus important.
Quant à l'aspect concret du quotidien, et bien il faut s’adapter aux horaires parfois difficiles, et également rester disponible pour les urgences ce qui d’un point de vue organisationnel est souvent un vrai casse-tête.
Quel est le plus grand défi dans votre profession ?
Je vois actuellement plusieurs challenges : tout d’abord celui de faire comprendre ce qu’est la radiologie interventionnelle. Cette spécialité est souvent assimilée à la lecture d’images médicales.
Or il s’agit bien d’un geste chirurgical, réalisé sous contrôle radiologique, permettant le traitement ou le diagnostic « mini-invasif » de nombreuses pathologies. Cette méthode permet d'accéder à une lésion/tumeur située à l’intérieur de l’organisme en utilisant les voies naturelles (système urinaire, tube digestif, artères, etc.) pour la traiter tout en limitant fortement les effets secondaires.
Par ailleurs, celui d’intégrer ma pratique à celles existantes en participant activement à des tumorboard et des colloques pluridisciplinaires. En échangeant/confrontant nos connaissances entre confrères cela permet d’avoir une vision transversale et d’aller de plus en plus loin dans la prise en charge des patients.