En chirurgie thoracique, plusieurs pathologies peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.
Vous trouverez ci-dessous les pathologies traitées par nos spécialistes en Chirurige thoracique au sein de la Clinique :
Cancer du poumon
Tous les tissus de notre organisme se renouvellent. Lorsque ce renouvellement n’est plus contrôlé et que les cellules se divisent de manière incontrôlée, on appelle cela un cancer. La consommation de tabac est le principal facteur de risque pour le développement du cancer du poumon.
Il existe plusieurs types de cancer du poumon séparés en deux grandes familles selon l’évolution et le traitement:
- Les cancers non à petites cellules (NSCLC) : Ils représentent plus de 80% des cancers du poumon. Ils regroupent principalement les adénocarcinomes et les carcinomes épidermoïdes.
- Les cancers à petites cellules (SCLC) : Ils représentent 15% à 20 % des cancers du poumon.
Quels sont les symptômes d’un cancer du poumon?
Les symptômes plus communs sont la toux, la dyspnée (difficulté à respirer), l’hémoptysie (crachats sanglants), la douleur thoracique, la fatigue et la perte de poids. Mais, dans la plupart des cas, le cancer du poumon se développe de façon silencieuse.
Comment faire le diagnostic d’un cancer du poumon?
Face à la suspicion d’un cancer du poumon, le scanner thoracique est l’examen de choix. Mais le scanner ne donne qu’un diagnostic de présomption qui doit être confirmé par un bilan plus complet.
En quoi consiste le bilan d’un cancer du poumon?
Il comporte 2 parties:
- Le bilan de la tumeur et de son extension : Une biopsie est nécessaire pour confirmer le diagnostic de présomption de cancer pulmonaire. Celle-ci peut être obtenue par une bronchoscopie (ponction de la masse ou des ganglions EBUS) ou par une ponction à l’aiguille à travers la paroi du thorax. Un PET CT et une IRM cérébrale permettent de déterminer si une suspicion de dissémination du cancer à d’autres organes a eu lieu. Dans certaines situations, une confirmation de cette dissémination par biopsie peut être également nécessaire
- Le bilan de la condition générale du patient (bilan d’opérabilité) : Il comprend des explorations fonctionnelles respiratoires pour évaluer la réserve pulmonaire (fonctions pulmonaires, ergo spirométrie, scintigraphie pulmonaire) et, éventuellement, une échocardiographie pour évaluer la fonction cardiaque.
Quel est le traitement du cancer du poumon?
Le traitement approprié, qui tient compte à la fois du type de tumeur, de son étendue et de l'état du patient, est décidé de manière collaborative entre plusieurs spécialistes, notamment des pneumologues, des oncologues, des chirurgiens thoraciques, des pathologistes, des radiothérapeutes et des radiologues.
Les différents traitements possibles sont:
- Chirurgie : Elle consiste en l'ablation d'une partie du tissu pulmonaire contenant la tumeur ainsi que des ganglions lymphatiques. Parfois, la chirurgie est combinée à une chimiothérapie et/ou une radiothérapie.
- Radiothérapie : Elle vise à détruire la tumeur sans intervention chirurgicale, en utilisant des rayons X.
- Chimiothérapie : Elle un traitement médicamenteux (administration de médicaments par injection ou par voie orale) visant à éliminer les cellules cancéreuses.
- Immunothérapie : Un traitement médicamenteux qui stimule le système immunitaire pour stopper la croissance tumorale.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Lobectomie
- Segmentectomie
- Pneumonectomie
- Resection wedge
- Resection en manchon
- Mediastinoscopie
- Resection de la paroi thoracique
- Resection du diaphragme et/ou du péricarde
Et après le traitement ?
L’oncologue traitant, le pneumologue traitant ou le chirurgien garantit le suivi oncologique.
Métastases pulmonaires
Les métastases sont des tumeurs secondaires qui sont localisées dans d’autres organes, elles sont issues de la tumeur primaire. La propagation des cancers jusqu’aux poumons est très courante et peut provenir de n’importe quel cancer comme le cancer de l’intestin, du sein, de la peau ou d’un sarcome. Les cellules cancéreuses se propagent via le sang dans les poumons, mais également d’autres organes.
Quel est le traitement des métastases pulmonaires?
La chimiothérapie est le traitement le plus souvent proposé, néanmoins les métastases pulmonaires peuvent parfois être traitées par résection chirurgicale. La chirurgie est recommandée pour les patients opérables présentant un bon contrôle de la tumeur primaire, avec un but de guérison.
D’autre part, la chirurgie peut jouer un rôle dans le diagnostic d’un nodule pulmonaire découvert chez un patient avec un cancer d’un autre organe (afin de déterminer s’il s’agit réellement d’une métastase, d’une tumeur pulmonaire primaire ou d’une lésion d’une autre origine).
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Segmentectomie
- Resection wedge
Epanchement pleural d’origine indéterminée
L’épanchement pleural est l’accumulation de liquide dans l’espace pleural. Deux types d'épanchement peuvent se produire:
- Transsudat : Il désigne une accumulation d’eau ou de liquide extracellulaire. Les causes sont souvent extra thoraciques comme une insuffisance cardiaque congestive, une cirrhose ou une insuffisance rénale.
- Exsudat : Il peut être composé de sang, de pus ou de liquide relatif à la digestion. Les causes sont souvent intra thoraciques comme un cancer métastatique à la plèvre (cancer du poumon, cancer du sein, lymphome, mésothéliome, etc…), une embolie pulmonaire, une infection (pneumonie, tuberculose, etc…), l’accumulation de lymphe (chylothorax) ou un trauma.
Quels sont les symptômes d’un épanchement pleural?
L’épanchement pleural provoque une compression pulmonaire qui entraîne un essoufflement ou une difficulté à respirer (dyspnée), la toux ou une douleur ou sensation de lourdeur au thorax.
Quel est le traitement d’un épanchement pleural ?
Pour diagnostiquer et traiter un liquide accumulé dans la cavité pleurale (épanchement pleural), plusieurs étapes sont nécessaires.
Tout d'abord, il est crucial d'analyser la composition du liquide, ce qui aide à établir un diagnostic précis et à choisir le traitement approprié. La première étape consiste donc à retirer le liquide par ponction ou en plaçant un drain pour permettre son analyse en laboratoire. Si cette première étape ne suffit pas à poser un diagnostic, une procédure appelée thoracoscopie peut être réalisée. Cela implique l'insertion d'un petit tube équipé d'une caméra dans la cavité pleurale pour inspecter visuellement et prélever des échantillons de tissus (biopsies) si nécessaire.
Le traitement de l'épanchement dépend de sa cause sous-jacente :
- S'il est causé par une maladie cardiaque, rénale, hépatique ou autre, le traitement se concentre sur le traitement de cette maladie sous-jacente.
- S'il est dû à des métastases cancéreuses, il peut nécessiter une chimiothérapie pour traiter la tumeur responsable. Une autre option consiste à réaliser une pleurodèse chimique, une procédure visant à sceller la cavité pleurale pour empêcher la réaccumulation du liquide. Dans certains cas, un drainage à long terme peut également être nécessaire.
- En cas de chylothorax (fuite de lymphe dans la cavité pleurale), un régime pauvre en graisses peut être suffisant, mais parfois une intervention chirurgicale pour fermer le conduit thoracique peut être nécessaire.
- Pour un épanchement dû à une pneumonie, le traitement comprend généralement des antibiotiques et un drainage du liquide accumulé. Dans certains cas, une intervention chirurgicale appelée décortication peut être nécessaire pour retirer les tissus enflammés de la cavité pleurale.
- Thoracoscopie
- Pleurodèse chimique
- Biopsie pleurale par thoracoscopie
- Pleur-x
Carcinose pleurale et épanchement pleural malin
La carcinose pleurale est l’atteinte diffuse et généralisée de la plèvre, l’enveloppe du poumon, par un cancer. Il peut provenir de n’importe quel cancer comme le cancer du poumon, le cancer du sein, le mélanome ou le sarcome. La présence de tumeur au niveau de la plèvre modifie les flux de liquide qui sont produits de façon excessive et non résorbés. Ceci comprime le poumon et provoque des symptômes.
Quels sont les symptômes d’un épanchement pleural malin ?
L’épanchement pleural se manifeste souvent par un essoufflement ou une difficulté à respirer (dyspnée), la toux ou une douleur ou sensation de lourdeur au thorax.
Quel est le traitement d’un épanchement pleural ?
La chimiothérapie est le traitement utilisé pour lutter contre le cancer qui provoque cet épanchement, ce qu'on appelle la carcinose pleurale.
Pour soigner cet épanchement, la première étape est de retirer le liquide accumulé dans la cavité pleurale. Cela peut se faire de deux manières : par une ponction pleurale, également connue sous le nom de thoracocentèse, ou en plaçant un petit drain dans la poitrine. Ce processus est guidé par échographie et se fait sous anesthésie locale. Cette procédure est à la fois diagnostique et symptomatique.
Ensuite, on évalue si le poumon peut regagner la paroi thoracique. Si c'est le cas, on peut envisager une intervention chirurgicale appelée pleurodèse. Cela consiste à fixer le poumon à la paroi thoracique pour éviter que le liquide ne s'accumule à nouveau. Si le poumon ne se réexpande pas, la pleurodèse n'est pas possible, et le traitement consiste en la mise en place d’un drain thoracique permanent pour gérer l'épanchement.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Pleurodèse chimique
- Biopsie pleurale par thoracoscopie
- Pleur-x
Empyème
L’empyème est décrit comme la présence de pus dans la cavité du thorax, c’est-à-dire l’espace qui se situe entre le poumon et la paroi thoracique. C’est une maladie relativement fréquente due, le plus souvent, à une pneumonie non-résolue. Le développement d’un empyème est généralement sournois, rendant son diagnostic difficile et tardif.
L’empyème passe par trois stades distincts qui correspondent à des étapes différentes de déposition puis de cicatrisation de matériel fibrineux dans l’espace pleural. Ce processus entraîne également la formation progressive d’une croûte ou couenne cicatricielle à la surface du poumon qui restreint sa capacité d’expansion.
Quels sont les symptômes de l’empyème ?
Les symptômes typiques sont : fièvre, toux, douleur au thorax, perte d’appétit, fatigue, transpiration, difficulté à respirer (dyspnée).
Quel est le traitement de l’empyème ?
Dans un premier temps, on utilise des antibiotiques et un drainage de la cavité pleurale pour éliminer l'infection et soulager les symptômes. Cependant, dans certains cas, ces mesures ne suffisent pas.
Le traitement de l’empyème repose sur l’évacuation complète de tout le matériel infectieux et cicatriciel de la cavité pleurale, de manière à éradiquer l’infection et à permettre la ré-expansion complète et libre du poumon.
Cette intervention peut être réalisée relativement facilement dans les premiers stades de la maladie par thoracoscopie, une procédure où une petite caméra est insérée dans la poitrine pour visualiser et traiter la cavité pleurale. Si l'infection est plus avancée, un débridement plus approfondi de la cavité pleurale et de la surface du poumon peut être nécessaire, ce qui peut nécessiter une thoracotomie, une intervention chirurgicale plus invasive.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Décortication
Chylothorax
Le chylothorax est un épanchement pleural lactescent, dû à une lésion du canal thoracique. Les causes les plus fréquentes de chylothorax sont traumatiques, principalement dans les suites d’une intervention chirurgicale. Des tumeurs, notamment des lymphomes, peuvent aussi causer le chylothorax.
Comment faire le diagnostic d’un chylothorax ?
Le diagnostic repose principalement sur le dosage des triglycérides dans le liquide pleural.
Quels sont les symptômes d’un chylothorax ?
Il se manifeste souvent par un essoufflement ou une difficulté à respirer (dyspnée), la toux ou une douleur ou sensation de lourdeur au thorax.
Quel est le traitemetn d'un chylothorax ?
Le traitement commence par des mesures conservatrices. Cela implique un drainage du liquide accumulé dans la poitrine et un régime alimentaire pauvre en graisses. Ce régime peut être suivi en réduisant la consommation de graisses par voie orale ou en recevant une nutrition spéciale par voie intraveineuse, sans graisses.
Si ces approches ne réussissent pas à résoudre le chylothorax, on peut alors envisager des options plus invasives. Cela peut inclure la fermeture chirurgicale du conduit lymphatique thoracique ou une procédure de radiologie interventionnelle, où une forme de colle est injectée dans le conduit sous contrôle scanner pour le fermer. Ces interventions visent à arrêter la fuite de lymphe dans la cavité pleurale et à favoriser la guérison.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Ligature du canal thoracique
Mésothéliome pleural
Le mésothéliome pleural est un type rare de tumeur qui affecte le feuillet qui entoure le poumon et la paroi thoracique (la plèvre). Il est, en général, causé par l’exposition à l’asbeste, un minéral présent dans les matériaux d’isolation, tel que l’amiante.
Quels sont les symptômes du mésothéliome ?
La douleur du thorax et/ou la difficulté à respirer (dyspnée) sont les symptômes les plus communs.
Comment faire le diagnostic d’un mésothéliome ?
Le scanner du thorax et le PET-scan sont les examens d’imagerie les plus utiles. Une biopsie (prélèvement d’un fragment de tissu pour l’analyse au microscope) est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Quel est le traitement du mésothéliome ?
Le traitement dépend de l’extension de la tumeur et du type histologique.
La chirurgie peut être une option dans les cas où la maladie est limitée, où le type de cancer est moins agressif et où le patient est opérable. Pour les autres cas, la chimiothérapie, la chimio-immunothérapie ou l'immunothérapie sont les traitements proposés, parfois associés à la chirurgie.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Pleurectomie/décortication
- Biospie pleural à ciel ouvert
Tumeurs de la paroi thoracique
Les tumeurs de la paroi thoracique sont des tumeurs qui ont pour origine l’os ou les tissus mous qui constituent la paroi thoracique. La paroi thoracique peut également être infiltrée directement par un cancer du sein ou un cancer du poumon.
Quel est le traitement des tumeurs de la paroi thoracique ?
Lorsque les tumeurs sont bénignes, c'est-à-dire non cancéreuses, les retirer chirurgicalement complètement suffit généralement pour les guérir.
Lorsqu'elles sont malignes, c'est-à-dire cancéreuses, comme les sarcomes, leur traitement nécessite une prise en charge multidisciplinaire comprenant de la chirurgie thoracique et parfois plastique, de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracotomie
- Résection de la paroi thoracique
Thymome
Le thymus est un organe contenu dans le médiastin en avant de l’enveloppe du cœur (péricarde) et derrière le sternum entre les 2 poumons.
Le thymome est la tumeur qui a pour origine la glande du thymus. Ce sont des tumeurs qui peuvent avoir un comportement clinique très variable, allant de tumeurs parfaitement bénignes à des tumeurs qui peuvent infiltrer localement les structures voisines ou faire des métastases, mais toujours avec un pronostic relativement favorable. Le thymome est parfois associé à une maladie neurologique, la myasthénie, ou à une maladie auto-immune. Les carcinomes thymiques, au contraire, sont des tumeurs malignes, agressives et le pronostic est le plus souvent réservé.
Comment faire le diagnostic d’un thymome ?
Le thymome est souvent découvert fortuitement et le diagnostic repose principalement sur le scanner du thorax.
Quel est le traitement d’un thymome ?
Lorsque le scanner laisse fortement penser à un diagnostic précis et que la lésion est bien délimitée et petite, une intervention chirurgicale peut être envisagée sans biopsie préalable.
Si le diagnostic est incertain, par exemple en cas d'image atypique ou de doute sur une autre tumeur ou une maladie hématologique comme un lymphome, ou si la taille de la lésion est importante (>5 cm), il est préférable de réaliser une biopsie à travers la paroi pour éviter une intervention chirurgicale inutile.
Pour les stades précoces de la tumeur, la chirurgie est souvent le seul traitement proposé. En revanche, pour les carcinomes thymiques, une approche multimodale combinant chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie est nécessaire.
Myasthénie grave et impact de la thymectomie:
En ce qui concerne la myasthénie grave et l'impact de la thymectomie, il s'agit d'une maladie liée au développement d'anticorps qui affectent la transmission neuromusculaire, entraînant une faiblesse musculaire. Le traitement habituel comprend des médicaments tels que le Myasténon, qui renforcent la communication entre les nerfs et les muscles, ainsi que des immunosuppresseurs pour réduire l'impact du système immunitaire sur la maladie. Des études anciennes et récentes ont montré que la thymectomie pouvait réduire la quantité de traitement nécessaire pour contrôler la myasthénie. Bien que le mécanisme précis ne soit pas totalement compris, cette approche semble efficace.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Stérnotomie
- Thymectomie
Goitre thyroïdien
Le goitre est une affection de la thyroïde qui se caractérise par une augmentation de la taille de la glande thyroïde. Parfois d’origine familiale, cette maladie touche plus les femmes que les hommes et sa fréquence augmente avec l’âge. La plupart des goitres sont bénins et n’entravent généralement pas la fonction normale de la thyroïde. L’agrandissement de cette glande peut toutefois mener à une compression des organes voisins et gêner la déglutition (dysphagie), la parole (dysphonie) ou la respiration (dyspnée). Lorsque le goitre descend le long de la trachée et envahit la poitrine par son volume, on parle de goitre endothoracique (ou plongeant).
Quel est le traitement d’un goitre ?
Pour des goitres de taille restreinte, un suivi endocrinien régulier est suffisant. Le traitement chirurgical est indiqué lors de goitres gênants au niveau du cou ou plongeant et/ou entraînant une hyperthyroïdie. L’intervention vise l’ablation complète de la glande (thyroïdectomie), le plus souvent par une incision au niveau du cou (cervicotomie) ou, si besoin, une ouverture du sternum (sternotomie).
Quelles sont les opérations possibles ?
- Sternotomie
- Thyroidectomie
Tumeurs germinales
Les tumeurs germinales sont des cancers développés à partir des cellules d'origine embryonnaire. La localisation médiastinale concerne 1 à 3 % des tumeurs germinales. On distingue plusieurs types :
- Tératomes (matures ou immatures) : Ils constituent la variété bénigne des tumeurs germinales. Ils deviennent rarement malins. Les tératomes sont souvent volumineux, avec des zones solides et des zones kystiques, renfermant parfois des poils, des cheveux, des dents, du sébum.
- Séminomes : Ils ne surviennent quasiment que chez l’homme. Ils sont des tumeurs malignes, qui se présentent sous forme d’une masse solide, et le pronostic est souvent favorable.
- Tumeurs germinales non-séminomateuses : Elles sont classifiées en carcinome embryonnaire, tumeur du sac vitellin et choriocarcinome. Ce sont des tumeurs malignes avec un pronostic plus ou moins favorable dépendant surtout de l’extension.
Quels sont les symptômes des tumeurs germinales ?
Les tumeurs germinales sont souvent découvertes fortuitement.
Comment faire le diagnostic des tumeurs germinales ?
Le diagnostic repose sur le scanner du thorax et l’expression de différents marqueurs dans le sang (β-hCG, AFP).
Quel est le traitement des tumeurs germinales ?
Il dépend du type de tumeur. Pour le tératome le traitement est purement chirurgical et la résection complète est curative. Les tumeurs germinales malignes se traitent d’emblée par chimiothérapie. Une petite opération pour obtenir un échantillon de la masse est souvent nécessaire avant de commencer le traitement. Si, une masse résiduelle persiste au terme de la chimiothérapie, une chirurgie peut être indiquée pour réséquer la masse.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Médiastinoscopie
- Médiastinotomie antérieur selon chamberlain
Lymphomes
Le lymphome est un cancer du système lymphatique, principal élément du système immunitaire de l’organisme. Lorsqu'un patient est atteint d'un lymphome, ses lymphocytes deviennent anormaux et se développent de manière incontrôlée. Ces cellules peuvent se déplacer vers différentes parties du corps et, parfois, elles se rassemblent dans le médiastin.
Il existe différents types de lymphomes, certains se développent très lentement d'autres grandissent plus rapidement.
Quel est le traitement d’un lymphome?
Son traitement repose sur la chimiothérapie. La chirurgie a un rôle seulement pour assurer un diagnostic par l’obtention de fragments tumoraux (biopsie).
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Médiastinoscopie
- Médiastinotomie antérieur selon chamberlain
Adénopathies médiastinales
Les adénopathies médiastinales sont une augmentation de taille d'un ou plusieurs ganglions lymphatiques situés dans le médiastin.
Cette anomalie peut être d'origine infectieuse (par ex. tuberculose), causée par des maladies auto-immunes (par ex. Sarcoïdose) ou tumorale (par ex. Lymphome ou cancer du poumon).
Quel est le traitement des adénopathies ?
Le traitement dépend de la cause des adénopathies et peut inclure une antibiothérapie prolongée, un traitement médical ou une chimiothérapie. Un geste chirurgical peut être nécessaire pour obtenir un échantillon tissulaire suffisant pour poser un diagnostic précis.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Médiastinoscopie
- Médiastinotomie antérieur selon chamberlain
Tumeurs neurogènes
Les tumeurs neurogènes (schwannomes, para-gangliomes, neurofibromes, ganglioneuromes, ganglioneuroblastomes et neuroblastomes) sont des tumeurs qui prennent naissance sur les structures nerveuses intra thoraciques.
Quels sont les symptômes des tumeurs neurogènes?
La majorité de ces tumeurs sont bénignes et asymptomatiques, mais parfois les symptômes sont dus à l’effet de la compression sur le nerf lui-même, provocant douleurs, paresthésies jusqu’à la paralysie, dépendant de la localisation.
Quel est le traitement des tumeurs neurogènes ?
La plupart de ces tumeurs sont traitées par une résection chirurgicale complète. Ces résections peuvent nécessiter la collaboration du chirurgien thoracique et du neurochirurgien lorsqu'il y a une composante intrarachidienne (à l'intérieur de la colonne vertébrale).
Les variantes malignes exigent une prise en charge multidisciplinaire et coordonnée impliquant des chirurgiens, des oncologues médicaux et des radio-oncologues.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
Empyème
L’empyème est décrit comme la présence de pus dans la cavité du thorax, c’est-à-dire l’espace qui se situe entre le poumon et la paroi thoracique. C’est une maladie relativement fréquente due, le plus souvent, à une pneumonie non-résolue. Le développement d’un empyème est généralement sournois, rendant son diagnostic difficile et tardif.
L’empyème passe par trois stades distincts qui correspondent à des étapes différentes de déposition puis de cicatrisation de matériel fibrineux dans l’espace pleural. Ce processus entraîne également la formation progressive d’une croûte ou couenne cicatricielle à la surface du poumon qui restreint sa capacité d’expansion.
Quels sont les symptômes de l’empyème ?
Les symptômes typiques sont : fièvre, toux, douleur au thorax, perte d’appétit, fatigue, transpiration, difficulté à respirer (dyspnée).
Quel est le traitement de l’empyème ?
L'antibiothérapie et le drainage pleural représentent la première étape, mais parfois ils ne suffisent pas. Le traitement de l'empyème repose sur l'évacuation complète de tout le matériel infectieux et cicatriciel de la cavité pleurale, afin d'éradiquer l'infection et de permettre la réexpansion complète et libre du poumon. Cette intervention est facile à réaliser au stade précoce de la maladie par thoracoscopie. À un stade plus avancé du processus infectieux, ce travail minutieux de débridement de la cavité pleurale et de la surface du poumon nécessite une thoracotomie.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscoscopie
- Thoracotomie
- Décortication
Aspergillose
L’aspergillose est une maladie infectieuse causée par un champignon appelé Aspergillus qui colonise un poumon déjà détruit (avec une cavité) par une maladie ultérieure (tuberculose, sarcoïdose).
Cette maladie se présente sous deux formes :
- Aspergillome : L’aspergillome est représenté par une « boule» de champignons qui occupe une cavité préexistante du poumon, comme une ancienne caverne tuberculeuse. Le risque principal de l’aspergillome est l’hémorragie intra bronchique qui peut être mortelle.
- Aspergillose invasive : Cette forme est une atteinte invasive du parenchyme pulmonaire par le champignon dans un contexte d’immunosuppression. Les risques sont l’hémorragie intra bronchique et la progression incontrôlable de la maladie.
Quel est le traitement de l’aspergillose ?
Un traitement antifongique est administré au patient, cependant, dans la plupart des cas, celui-ci ne suffit pas. En cas d'hémorragie intra-bronchique, une embolisation peut être effectuée pour bloquer temporairement le saignement. Il s'agit d'une procédure endovasculaire réalisée par le radiologue interventionnel, visant à fermer le vaisseau responsable du saignement. Cependant, la résection chirurgicale demeure le traitement définitif le plus souvent proposé.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Lobectomie
- Segmentectomie
- Resection wedge
Abcès pulmonaire
L’abcès pulmonaire est une cavité remplie de pus, localisée à l’intérieur du poumon. Il survient souvent chez des patients affaiblis par une autre maladie, ou après une pneumonie ou une broncho-aspiration.
Quel est le traitement de l’abcès pulmonaire ?
Quand les abcès sont de petite taille, ils répondent généralement à un traitement antibiotique bien conduit, qui est souvent poursuivi sur plusieurs semaines. En cas d'abcès plus volumineux, on associe généralement au traitement antibiotique un drainage percutané, réalisé au moyen d'un cathéter introduit dans la cavité de l'abcès à travers la peau, habituellement sous la supervision d'un radiologue assisté par un scanner (CT scan).
Certains abcès très importants et chroniques ne peuvent pas se résorber et guérir avec un tel traitement. Dans ces cas, une résection chirurgicale formelle est nécessaire, notamment en cas d'hémorragie (hémoptysie).
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Lobectomie
- Segmentectomie
- Resection wedge
Pneumothorax
Le pneumothorax est dû à la présence d’une fuite d’air du poumon qui se collecte dans la cavité thoracique, l’espace entre le poumon et la paroi du thorax, provoquant un affaissement du poumon.
Il existe deux types de pneumothorax :
- Pneumothorax primaire : Ce type de pneumothorax survient spontanément, c’est-à-dire sans facteur déclenchant, sur un poumon globalement sain. C’est une affection qui touche surtout les individus jeunes, plus souvent les hommes que les femmes et plus fréquemment chez les fumeurs (tabac et/ou cannabis). La cause est souvent la rupture spontanée d’une petite bulle périphérique généralement à l’apex (au sommet) du poumon.
- Pneumothorax secondaire : Le pneumothorax secondaire est dû à une cause identifiable. Souvent, il est la conséquence d’une maladie pulmonaire appelée emphysème, responsable du développement de bulles multiples et parfois volumineuses. La principale cause d’emphysème est le tabagisme.
Cependant, le pneumothorax secondaire peut aussi survenir suite à une lymphangioléiomyomatose (maladie congénitale touchant les femmes et qui occasionne la formation de kystes du poumon), lié à l’endométriose chez les femmes (pneumothorax cataménial), une tumeur pulmonaire, des traumatismes ou lors des manœuvres médicales comme une ponction pleurale.
Quels sont les symptômes d’un pneumothorax ?
Les symptômes classiques sont : la douleur au thorax ou au dos et la dyspnée (difficulté à respirer).
Comment faire le diagnostic d’un pneumothorax ?
L’examen clinique et/ou une radiographie du thorax, normalement, sont généralement suffisants. Le scanner du thorax est utile pour chercher d’autres pathologies subjacentes et pour identifier les bulles.
Quel est le traitement du pneumothorax ?
Lorsque le pneumothorax est bien toléré et que le poumon est peu décollé, le repos simple suffit souvent à ramener le poumon à sa situation normale.
Si le pneumothorax est mal toléré ou si le poumon est très décollé, il est nécessaire d'aspirer l'air situé entre le poumon et la paroi thoracique, ce qui est appelé « drainage thoracique ». Ce procédé consiste à placer un tube de quelques millimètres de diamètre entre deux côtes, sous anesthésie locale. Si le pneumothorax se résorbe rapidement (en 1 à 5 jours), le drain peut être retiré ; sinon, une intervention chirurgicale doit être envisagée.
En cas de pneumothorax récidivant, ou si le patient est exposé à des variations importantes de pression (comme lors de la plongée sous-marine ou de pratiques sportives aériennes), une intervention chirurgicale peut être proposée dès le début (pleurodèse mécanique).
Pour les cas de pneumothorax secondaire à un emphysème, une intervention chirurgicale (pleurodèse chimique) est toujours recommandée en raison du risque accru de complications chez un patient présentant une capacité pulmonaire limitée.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Pleurodèse mecanique
- Pleurodèse chimique
- Pleurectomie
Emphysème
L’emphysème est une maladie pulmonaire des voies aériennes distales caractérisée par la destruction de la paroi des alvéoles (septa) et la conséquente formation de volumineuses bulles dans le parenchyme pulmonaire. Les deux plus grandes causes de l’emphysème pulmonaire sont le tabagisme et le déficit en alpha 1-antitrypsine, une maladie génétique très rare. Les symptômes classiques sont la dyspnée et la toux.
Quel est le traitement de l’emphysème ?
L'emphysème est une lésion définitive du parenchyme pulmonaire pour laquelle il n'existe pas de traitement curatif. L'objectif du traitement est de soulager les symptômes respiratoires et de ralentir la progression de la maladie. Des traitements endoscopiques par bronchoscopie peuvent être envisagés.
Le patient peut contribuer à ralentir la progression de l'emphysème en arrêtant de fumer. Dans certains cas, la chirurgie peut être proposée sous forme de :
Réduction du volume pulmonaire : cette intervention repose sur le principe selon lequel la résection d'une partie non fonctionnelle du parenchyme pulmonaire permet à la paroi thoracique de retrouver sa mobilité, améliorant ainsi partiellement la fonction respiratoire. Elle s’applique seulement à l’emphysème à distribution hétérogène où les altérations du parenchyme prédominent au niveau d’un lobe pulmonaire ou de segments. Cette opération est considérée comme palliative, visant à améliorer la qualité de vie du patient sans pour autant le guérir.
Bullectomie : Si l’emphysème se présente sous forme d’une ou plusieurs bulles très localisées, il est possible de reséquer seulement cette partie du parenchyme pour permettre au poumon écrasé de reprendre sa place.
- Transplantation pulmonaire
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Réduction de volume poulmonaire
- Bullectomie
Fractures de côtes
Environ 50% des traumatismes thoraciques qui arrivent aux urgences ont une atteinte de la paroi thoracique, dont 35% avec des fractures de côtes, et 5% un volet costal.
On peut avoir plusieurs tableaux cliniques, mais, en général, on distingue une ou plusieurs fractures de côtes simples, unifocales (seulement un foyer de fracture par côte) et qui ne sont pas déplacées, ou un volet costal. Le volet costal est un segment de la paroi thoracique qui devient instable suite à la fracture de plusieurs côtes (au minimum 3) chacune à deux endroits. Le patient présente une respiration dite « paradoxale » puisque le volet s’enfonce dans le thorax à chaque inspiration (au lieu de participer à l’expansion thoracique) et il est repoussé à l’extérieur lors de l’expiration (au lieu de s’abaisser comme le reste du thorax).
Comment faire le diagnostic des fractures des côtes ?
Le scanner thoracique est l’examen de choix pour caractériser les fractures de côtes, bien que la radiographie du thorax peut en montrer quelques-unes.
Quel est le traitement des fractures de côtes ?
Le traitement de la fracture de côte simple repose sur une antalgie efficace. Sa durée peut varier d'un individu à l'autre, pouvant même s'étendre sur un ou deux mois.
En revanche, le volet thoracique pose un problème plus complexe. Le traitement peut nécessiter une intubation et une ventilation assistée prolongée, c'est-à-dire que la respiration du patient est assurée par une machine. Dans des cas soigneusement sélectionnés, une stabilisation chirurgicale, consistant en la fixation des différents foyers de fracture costale par des plaques vissées sur les côtes pendant une opération, peut permettre d'éviter un long séjour aux soins intensifs et une ventilation mécanique.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracotomie
- Ostéosynthèse des côtes
Lésions internes
Quel qu’en soit la cause des lésions, ouverte (plaies pénétrantes) ou fermée (sans communication avec l’extérieur), le traumatisme peut entraîner des blessures de plusieurs organes ou structures à la fois : cœur, gros vaisseaux, poumon, œsophage, trachée, etc. Lors de traumatismes thoraciques, les parties atteintes menaçant le pronostic vital sont traitées en priorité.
Comment faire le diagnostic d’un traumatisme thoracique avec des lésions internes ?
À son arrivée aux urgences, une radiographie du thorax est pratiquement toujours pratiquée. Une échographie en urgence peut être aussi utiles pour mettre en évidence un pneumothorax, un hémothorax ou une lésion du cœur. Si le patient est suffisamment stable, souvent le bilan est complété par un scanner thoracique.
Quel est le traitement d’un traumatisme thoracique avec des lésions internes ?
Le traitement dépend de l'organe atteint.
- Poumon : Il peut être déchiré ou contusionné plus ou moins profondément, ce qui peut entraîner un pneumothorax, un hémothorax ou une combinaison des deux. Le traitement peut se limiter à la simple pose d'un drain dans la cavité pleurale, avec une réparation spontanée des lésions, ou nécessiter une intervention chirurgicale pour réparer ou résequer le poumon blessé.
Le poumon peut également subir une contusion pulmonaire avec une suffusion de sang à l'intérieur. Si la contusion est légère, elle peut se résorber spontanément. Cependant, en cas de gravité plus importante, elle peut entraîner une insuffisance respiratoire nécessitant une ventilation artificielle.
- Cœur et gros vaisseaux : Ils peuvent être blessés par des plaies pénétrantes ou des traumatismes fermés du thorax. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour traiter ces lésions. Parfois, certaines lésions vasculaires peuvent être traitées par la mise en place d'un stent à l'intérieur du vaisseau.
- Trachée et grosses bronches : Elles peuvent être sectionnées lors de traumatismes pénétrants ou déchirées lors de traumatismes fermés. En principe, ces lésions nécessitent une réparation chirurgicale.
- Œsophage : Bien que les plaies pénétrantes de l'œsophage soient rares en raison de sa position profonde dans le thorax, toute lésion nécessite généralement une réparation chirurgicale ou la mise en place d'un stent (prothèse tubulaire), associée à un traitement antibiotique.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Lobectomie
- Resection wedge
Thorax en entonnoir
Le thorax en entonnoir ou pectus excavatum est une déformation concave de la paroi antérieure du thorax, dans laquelle le sternum est projeté en arrière par la croissance excessive des cartilages costaux. La gêne occasionnée est surtout esthétique, quoi qu’il soit possible que cette déformation engendre un degré de gêne sur la fonction cardiaque. Chez certains adolescents, cette gêne esthétique peut être à l’origine de troubles psychologiques.
Comment faire le diagnostic d’un thorax en entonnoir ?
Le diagnostic est clinique. Le scanner du thorax, à la fin de l’expiration, permet d’identifier la sévérité de la déformation à travers l’index d’Haller, qui est calculé en divisant le diamètre transversal du thorax par son diamètre antéro-postérieur.
Quel est le traitement du thorax en entonnoir ?
Il existe plusieurs traitements pour corriger le thorax en entonnoir :
Vacuum bell : Il s'agit d'une cloche d'aspiration en silicone qui vise à réduire progressivement la déformation thoracique par une application régulière de ventouses.
Comblement par prothèse : Cette technique vise principalement à corriger le problème esthétique en plaçant une prothèse en silicone sur mesure sous les muscles pectoraux (ou sous la peau) pour combler la cavité.
Sternochondroplastie : Cette méthode invasive implique l'ablation partielle des cartilages entre les côtes et le sternum, éventuellement associée à une section partielle du sternum, afin de restaurer une anatomie normale.
- Barre de Nuss : Cette technique consiste à corriger le thorax en plaçant une barre horizontale derrière le sternum selon une approche minimale-invasive. Le moment le plus approprié pour cette correction est généralement à la fin de la période de croissance.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Correction du thorax en entonnoir (technique de Nuss)
Thorax en carène
Le thorax en carène ou pectus carinatum est un type de déformation dont le sternum est projeté vers l’avant par les cartilages costaux hypertrophiés.
Quel est le traitement du thorax en carène ?
Le principe du traitement chirurgical du thorax en carène, appelé sternochondroplastie, consiste en l'ablation des cartilages excessivement longs entre les côtes et le sternum, accompagnée d'une section transversale partielle du sternum. Cette intervention vise à repositionner le sternum vers l'arrière.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Correction du thorax en carène (sternochondroplastie)
Syndrome du défilé thoracique
Le syndrome du défilé cervico-thoracique, ou thoracic outlet syndrome (TOS), correspond anatomiquement à la compression du plexus brachial et des vaisseaux sous-claviers dans le passage étroit thoraco-brachial, c’est-à-dire dans la région entre le cou et les épaules. Les causes de ce problème sont multiples. Il s’agit très souvent de formes fonctionnelles liées à la posture avec une horizontalisation des clavicules, à une hypertrophie musculaire, et/ou à la présence d’un élément anatomique compressif.
Quels sont les symptômes d’un défilé thoracique ?
Les formes cliniques sont très variables dépendantes de l’élément comprimé :
- Compression nerveuse : Elle est la forme plus commune. Les symptômes sont des douleurs et des paresthésies (fourmillement ou engourdissement) du cou, de l’épaule, du bras et de la main. Les symptômes sont déclenchés par des mouvements prolongés du bras en particulier vers le haut.
- Compression veineuse : La compression veineuse peut provoquer un œdème, une cyanose et une fatigabilité rapide de l’avant-bras à l’effort. Une compression chronique peut aboutir à une thrombose.
- Compression artérielle : C’est la forme la plus rare. Elle se manifeste avec une douleur de la main et des doigts lors d’un effort (claudication intermittente), la pâleur et le refroidissement. Une compression chronique peut entraîner une sténose et parfois une dilatation en aval (anévrysme).
- Formes mixtes : Des formes mixtes sont aussi possibles.
Comment faire le diagnostic d’un défilé thoracique ?
Le diagnostic est souvent difficile à poser et les patients errent de médecin en médecin avant que le diagnostic ne soit posé. Le diagnostic repose avant tout sur l’examen clinique et l’anamnèse. Certaines manœuvres permettent de démasquer le problème vasculaire.
L’écho-Doppler permet d’étudier les vaisseaux sous-claviers et de rechercher un rétrécissement ou une dilatation anévrysmale.
La radiographie standard du rachis cervical recherche la présence d’une côte ou d’un moignon de côte surnuméraire.
L’électromyographie est rarement significatif sauf dans les formes nerveuses graves.
L’angio-scanner thoracique est utile dans l’étude de l’anatomie loco-régionale.
Quel est le traitement du défilé thoracique ?
Le traitement est principalement fonctionnel, impliquant une rééducation posturale adaptée. Cette rééducation vise à ouvrir le défilé et la pince costo-claviculaire. Les résultats de ce traitement nécessitent du temps et exigent un entretien physique approprié pour les maintenir. La chirurgie n'est envisagée que si les symptômes persistent, en cas de formes graves de déficience, ou lorsqu'un obstacle anatomique est identifié.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Résection de la première côte
Hyperhidrose palmaire
L'hyperhidrose est caractérisée par une sudation excessive du corps et touche environ 1 à 3% de la population. Elle affecte habituellement les mains (hyperhidrose palmaire), les pieds (hyperhidrose plantaire), les aisselles (hyperhidrose axillaire) et le visage.
Elle peut être aussi associée à une érythrophobie (rougissement facial) pathologique. Elle peut être primaire (idiopathique), liée à une hyperactivité du système nerveux sympathique, dont le stress et toutes les émotions fortes sont des facteurs déclenchants, ou secondaires à un médicament ou diverses affections médicales, telles que le diabète, l’hyperthyroïdie, la maladie de Parkinson, etc.
Quel est le traitement de l’hyperhidrose ?
En cas d'hyperhidrose secondaire, la prise en charge dépend évidemment de la cause sous-jacente. Pour l'hyperhidrose primaire, plusieurs traitements sont disponibles :
- Produits topiques : Les anti-transpirants topiques à base d'alcool ou de sels d'aluminium sont généralement proposés en première intention.
- Ionophorèse : Cette technique consiste à faire passer un courant électrique à travers la peau en immergeant les mains ou les pieds dans des bassines remplies d'eau où circule un courant électrique continu.
- Toxine botulique (Botox) : Les injections de toxine botulinique bloquent temporairement les terminaisons nerveuses des glandes sudorales.
- Traitement chirurgical : La chirurgie est réservée aux cas extrêmes d'hyperhidrose des mains et des aisselles, résistant aux traitements médicaux. Elle consiste à sectionner la chaîne sympathique qui stimule les glandes sudorales. L’opération est efficace. Cependant, cette intervention peut entraîner une complication relativement fréquente appelée sudation compensatrice, où la transpiration se déplace vers d'autres parties du corps comme le torse, le dos ou les fesses.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Sympathectomie
Paralysie du diaphragme
La paralysie diaphragmatique correspond à une ascension permanente d’une ou des deux coupoles du diaphragme et peut entraîner des difficultés à respirer au repos, à l’effort, ou en position couchée. Elle peut faire suite à un traumatisme, une chirurgie du cœur ou du poumon, une infection, mais aussi être associée à une maladie neuromusculaire ou auto-immune, ou encore à une atteinte toxique. Sa découverte se fait le plus souvent lors d’une radiographie ou d’un scanner.
Quels sont les symptômes de la paralysie du diaphragme ?
Les symptômes sont variables selon qu'il s'agisse de la paralysie d'une seule ou des deux coupoles diaphragmatiques. La paralysie unilatérale est quelquefois asymptomatique, c'est-à-dire que le patient ne présente aucun symptôme, ou bien uniquement quelques difficultés respiratoires se caractérisant par une accélération de la respiration et des mouvements paradoxaux de l'abdomen à l’inspiration. La paralysie bilatérale entraîne une difficulté respiratoire importante avec une diminution de la force expiratoire, une cassure de la voie et une toux faible, sans tonicité.
Quel est le traitement de la paralysie du diaphragme ?
La prise en charge dépend de l'origine de la paralysie du diaphragme. Un traitement médicamenteux peut être prescrit si la cause est une maladie auto-immune. Le traitement chirurgical consiste à réaliser une plicature du diaphragme, afin de le replier et de le ramener à sa position originale. Cela permet au poumon de mieux se remplir d'air.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Plicature du diaphragme
Rupture traumatique du diaphragme
La rupture du diaphragme est une déchirure de ce muscle due à un traumatisme à haute énergie. Elle est souvent associée à une migration des organes abdominaux (foie, estomac, intestin, rate, reins) dans le thorax (hernie diaphragmatique). Leur diagnostic peut aisément être manqué lors de la prise en charge initiale et il est posé de manière précoce seulement dans la moitié des cas. Parfois, le traumatisme n’a engendré qu’une petite lésion diaphragmatique et ce n’est que secondairement que s’effectue la migration des organes abdominaux.
Quels sont les symptômes de la rupture du diaphragme ?
Les symptômes, dépendent de la gravité de la rupture diaphragmatique et des organes abdominaux qui ont migrés. On peut avoir des douleurs thoraciques, des douleurs abdominales, une difficulté à respirer (dyspnée), une toux et des symptômes de reflux gastro-œsophagien.
Quel est le traitement de la rupture du diaphragme ?
Si le diagnostic est posé précocement, le traitement est le plus souvent chirurgical et implique la suture des tissus rompus. En cas d'urgence, cette intervention est réalisée par laparotomie (ouverture de l'abdomen) ou par thoracotomie (ouverture du thorax). Si le patient est stable, une opération chirurgicale est effectuée un à deux jours après le traumatisme, en utilisant des techniques mini-invasives.
En cas de diagnostic tardif, le traitement dépend de la gravité des symptômes.
Quelles sont les opérations possibles ?
- Thoracoscopie
- Thoracotomie
- Raphie du diaphragme