« Hirslanden et Swiss-Ski possède de nombreux points communs »

Caroline, à quoi ressemble concrètement la collaboration entre le service de physiothérapie de Hirslanden et les athlètes de Swiss-Ski ? 

Le partenariat médical entre Hirslanden et Swiss-Ski existe depuis 2021. Nous mettons des physiothérapeutes à la disposition de Swiss-Ski pour le suivi médical des athlètes lors des entraînements et des compétitions. Trois de nos sites, qui comportent chacun deux physiothérapeutes du sport, sont impliqués : Zurich (Klinik Im Park et clinique Hirslanden), Lucerne (St. Anna im Bahnhof) et Berne (Medical Center Wankdorf). Chaque site couvre 60 jours d’intervention et accompagne une équipe alpine de Swiss-Ski tout au long de l’hiver. À Zurich, nous encadrons l’équipe masculine ELITE EUROPACUP SPEED de Franz Heinzer. Cette équipe participe aux compétitions de super-G et de descente. Berne encadre l’équipe masculine ELITE EUROPACUP SLALOM GÉANT / SLALOM. Lucerne est responsable de l’équipe féminine de ski alpin qui dispute la Coupe d’Europe et la Coupe du monde.

Nos physiothérapeutes sont présent·e·s dans les camps d’entraînement et, depuis le mois de décembre, participent directement aux courses, pour un suivi médical sportif sur les pistes et à l’hôtel. Nous nous occupons des athlètes en premier lieu sur place. Nous ne les prenons en charge à la clinique que si l'un d'eux ou l'une d'elle est opéré·e·s chez nous à la suite d’un accident.

Peux-tu nous donner un aperçu de ton rôle de Head Coordinator dans le cadre du partenariat médical entre Hirslanden et Swiss-Ski ? Quelles sont tes tâches principales ?

Je suis la première personne de contact en ce qui concerne le partenariat médical entre Hirslanden et Swiss-Ski. Je coordonne les préoccupations de Swiss-Ski, de la Fondation Passion Schneesport et de Hirslanden. Chaque année, la Fondation Passion Schneesports soutient financièrement 200 jeunes talents qui pratiquent des sports d’hiver. La fondation est étroitement liée à Swiss-Ski.

L’une de mes principales missions consiste à rendre perceptible le partenariat avec le département médical de Hirslanden. Pour ce faire, je coordonne les interventions de physiothérapie que nous réalisons dans le cadre de ce sponsoring. Au printemps, j’ai eu une réunion avec les entraîneur·euse·s de Swiss-Ski, au cours de laquelle nous avons déterminé qui prendrait en charge quelle équipe. J’ai ensuite communiqué à Swiss-Ski qui sont les personnes de contact des sites de Berne et de Lucerne. Ils coordonnent eux-mêmes leurs interventions et je réponds à leurs questions en restant au second plan. Je suis directement responsable de Zurich. En mai, j’ai reçu le planning de Swiss-Ski et j’ai discuté avec mes deux physiothérapeutes pour savoir qui pouvait couvrir quelles interventions. Je renvoie ensuite la planification à Swiss-Ski. Ensuite, la communication a lieu directement entre les entraîneur·euse·s de Swiss-Ski et nos physiothérapeutes.

Pour que le partenariat avec Swiss-Ski soit non seulement perceptible, mais aussi visible, je travaille en étroite collaboration avec le service marketing de Hirslanden. Le rôle de Head Coordinator complète parfaitement mon travail quotidien à la clinique Hirslanden, d’autant plus que je suis passionnée de physiothérapie sportive et de sport en général.

Comment préparez-vous votre équipe pour la saison afin de garantir un encadrement optimal des athlètes ?

Je m’occupe en premier lieu de la préparation organisationnelle, je veille à ce que nous disposions des ressources nécessaires pour assurer les journées d’intervention, prépare le matériel de physiothérapie pour le site de Zurich et établit le contact entre nos physiothérapeutes et les entraîneur·euse·s de Swiss-Ski.

Sur le plan technique, j’apporte mon soutien en arrière-plan si des questions surgissent. Les physiothérapeutes savent qu’ils peuvent venir me voir à tout moment. Mais je dois être très claire : nos physiothérapeutes du sport sont si expérimenté·e·s que mes services ne sont pas requis sur le plan technique. Les athlètes de Swiss-Ski sont entre de bonnes mains, sans que je doive intervenir.

Le Swiss-Ski Medical Day, organisé par Swiss-Ski, a lieu chaque année en juin. J’y participerai avec nos physiothérapeutes, afin que nous puissions démarrer la saison bien informé·e·s et entretenir notre réseau. Une partie de cette journée est toujours consacrée à la formation continue, ce qui est particulièrement passionnant.

En quoi le travail avec des sportif·ve·s professionnel·le·s diffère-t-il de la prise en charge physiothérapeutique des sportif·ve·s amateurs et de loisirs ?

Pour moi, il y a deux grandes différences : les sportif·ve·s professionnel·le·s ont une attitude professionnelle envers le sport et envers leur corps. Les pros connaissent parfaitement leur corps et peuvent fournir des informations très différentes des sportif·ve·s amateurs ou des autres patient·e·s. Et leur état physique général est bien sûr très différent de celui des sportif·ve·s de loisir. Cette différence doit être prise en compte dans la thérapie, car les choses ne se passent pas toujours comme on les connaît d’un point de vue physiologique.

La deuxième grande différence est le facteur temps. Les sportif·ve·s professionnel·le·s veulent ou doivent retourner à leur sport et aux compétitions le plus rapidement possible : le sport est leur métier. Dans ce contexte, nous sommes tiraillé·e·s entre la rapidité et les facteurs médicaux et physiologiques. Les phases de guérison prennent du temps et il faut trouver un juste milieu : jusqu’où peut-on aller sans risquer de dommages sur le long terme ? Il faut du tact pour décider de la rapidité avec laquelle une personne peut revenir. L’objectif est de permettre aux sportif·ve·s d’exercer leur métier à long terme. Surtout chez les jeunes athlètes, il faut veiller à ne pas se précipiter. Il est souvent plus judicieux de prendre le temps pour que ces jeunes aient d’autres occasions à l’avenir plutôt que de leur imposer un retour rapidement, par exemple pour une Coupe du monde.

La marge de manœuvre est très fine en cas de blessures graves : le temps de guérison doit être respecté. Néanmoins, l’expérience, l’intuition et la relation avec le sportif ou la sportive jouent un rôle important. L’expertise fournit un cadre, mais beaucoup de décisions ne peuvent être prises de façon univoque. La personne qui connaît bien l’athlète peut mieux estimer si la personne cache quelque chose ou si elle est honnête. Ce lien personnel est essentiel.

Quel a été le moment le plus surprenant ou le plus inattendu que tu aies vécu pendant ton travail avec des professionnel·le·s ?

Je ne suis pas en contact direct avec les athlètes actuel·le·s, mais avec Swiss-Ski et d’ancien·ne·s sportif·ve·s professionnel·le·s de Swiss-Ski. Enfant, j’étais fan de Franz Heinzer. Le fait que je puisse désormais m’occuper de son équipe est un très heureux hasard. J’ai aussi pu skier cette année avec Didier Cuche grâce à ma fonction. Sinon, ça n’aurait pas été possible. Ce sont des moments très particuliers.

Ce qui a été surprenant, c’est la manière dont j’ai été accueilli au sein de la famille Swiss-Ski. J’ai été accueillie à bras ouverts partout où j'ai fait mon entrée. Tout le monde se réjouit du partenariat avec Hirslanden. J’en suis très heureuse Je suis également heureuse de constater les nombreux points communs avec Hirslanden. Je suis à la clinique Hirslanden depuis bientôt 15 ans et j’ai l’impression d’être dans une grande famille. Je suis ravie de pouvoir réunir ces deux familles.