Lorsque le système électrique du cœur fait défaut, des examens hautement spécialisés nous permettent d’étudier et traiter la plupart des pathologies électriques cardiaques.
Schéma de la conduction électrique cardiaque
Le sang pauvre en oxygène, en provenance des veines, passe dans l'oreillette puis le ventricule droit (en bleu). Emmené par les artères pulmonaires, il va ensuite faire le plein d’oxygène dans les poumons. L'oreillette et le ventricule gauche (en rouge) reçoivent le sang riche en oxygène pour ensuite le pomper dans la circulation sanguine globale.
Ces contractions sont déclenchées par des impulsions électriques induites par le noeud sinusal, qui donne ainsi le rythme. L'activité électrique du coeur peut être visualisée grâce à l'électrocardiogramme (ECG) de surface ou des électrocardiogrammes intracavitaires mesurés par des cathéters.
Selon la pathologie électrique du coeur qui vous concerne, plusieurs traitements peuvent vous être proposés dont vous trouverez ci-après la liste :
Implantation d'un pacemaker
Un pacemaker est un outil en titane composé d’une ou plusieurs sondes, qui ne fait que quelques centimètres et que le médecin implante sous la peau, au niveau de la poitrine (proche de l'épaule gauche / droite) du patient. Le pacemaker fournit des impulsions électriques aux muscles cardiaques et permet de réguler la pulsation du cœur, en particulier lorsque ce dernier est trop lent. Cette intervention est réalisée sous anesthésie locale, après insertion d'un cathéter au niveau de la veine sous-claviaire ce qui permet d’amener l’extrémité de la sonde du pacemaker dans le cœur, au niveau du ventricule droit. Si une deuxième ou troisième sonde s'avère être nécessaire, elles seront fixées dans l’oreillette droite pour la deuxième et proche du ventricule gauche pour la troisième.
Implantation d'un défibrillateur
La défibrillation est un procédé permettant d’induire, chez les patients souffrant de troubles malins du rythme, un choc électrique dans le cœur. Le défibrillateur est implanté par le médecin dans le but d’enregistrer les troubles du rythme cardiaque et agir uniquement si une arythmie potentiellement létale survient. Il est, comme le pacemaker, placé sous la peau et relié au cœur par des électrodes.
Ablation des arythmies
Ce sont généralement des arythmies au niveau des oreillettes qui sont visées (par exemple la fibrillation atriale) mais celles plus complexes au niveau des ventricules peuvent également être prises en charge. Le cathéter est avancé jusqu'à l'endroit précis où l'arythmie est générée à travers, le plus souvent, la veine du pli de l'aine. A l'endroit précis de l'arythmie, le rythmologue utilise une énergie de tension basse (par exemple la radio-fréquence) pour "brûler" le foyer à l'origine de l'arythmie. Ce procédé permet d'arrêter les court-circuits pathologiques intra-cardiaques de façon à ce que la conduction électrique se fasse par les voies naturelles du coeur.